VÉRITÉ
MARATHON
par Finn Harvor
*
FADE
IN.
EXT.
UNE RUE avant la seconde guerre mondiale à Tokyo. A la mi-journée.
TITRE:
TOKYO, le 26 janvier 1941.
Une
rue en face de la filiale japonaise de la National City Bank de New
York. La rue est recouverte d'un mince film de neige. La foule se
déplace rapidement en tous sens : les hommes japonais, pour la
plupart, sont vêtus de costumes sombres et sobres, mais aussi le
vendeur ambulant tirant un grand chariot, ou, la tête baissée, une
femme.
Les
femmes sont jeunes et strictement vêtues de sombre, à la manière
d’homme d’affaires. Mais parfois, elles portent des kimonos
lumineux.
L'effet
visuel d'ensemble est une série de monochromes, du noir des cadres
des fenêtres et des clôtures en fer forgé au gris foncé des murs
de pierres au blanc sale de la neige - mais tout cela parsemé de
rares taches de couleur.
Une
voiture s'arrête en face de la filiale japonaise de la National City
Bank de New York. Un occidental bien habillé en sort. Il entre dans
la banque.
INT.
LA BANQUE. Un instant plus tard.
L'homme
occidental, bien habillé, fait la queue. Après un moment, il arrive
au guichet.
L’employé
japonais : [avec un fort accent asiatique] Bonjour. Puis-je vous
aider ?
L’occidental
bien habillé : [parlant avec un accent de la côte Est] Konichiwa.
Oui, je voudrais convertir des yens en dollars américains.
L’employé
japonais : Combien ?
L’occidental
bien habillé : [main dans sa veste et en tirant une grande
enveloppe] Eh bien, c'est plutôt une grosse quantité ....
JUMP-CUT.
INT.
LA BANQUE. Juste derrière l'occidental bien habillé.
Un
autre occidental, aussi bien habillé, tape le premier sur l'épaule.
L’AUTRE
HOMME : [avec un accent latin] M. Bishop.
Mr
BISHOP (LE PREMIER HOMME bien habillé) : [surpris] Oh, Dr.
Schreiber. Vous m'avez surpris.
DR.
SCHRIEBER : [un peu inquiet] Je suis désolé. Puis-je vous parler un
instant ?
BISHOP
: Allez-y.
DR.
SCHRIEBER : Non. En privé.
BISHOP
: [Amicalement] Bien sûr. Juste un instant.
Bishop
se retourne vers l’employé, termine sa transaction, puis se
retourne vers Schreiber qui est clairement agité.
SCHREIBER
: [chuchotant] Ce que j'ai à dire est d'une importance primordiale.
BISHOP
: Oh. Très bien, alors.
Les
deux se dirigent vers un petit salon.
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