Monday, January 11, 2016

Bernard Anton - poet, professeur

 Bernard Anton - poet, professeur

automne, 2012


1. On entend souvent que la littérature est dan un état de crise. Premièrement, êtes-vous d'accord avec ça? Si oui, quelles sont les facteurs qui ont crée cette crise? Est-ce la récession contemporaine? L'onzieme Septembre? Ou est-ce qu'il y a d'autres facteurs plus loins du nouveau millenaire qui a aussi fait la crise?  
Oui et non. La culture (la grande culture) est en crise parce que le volet artistique on dirait intéresse moins les gens qui sont portés vers les choses plus faciles à consommer et à comprendre. Cependant, la culture prend d'autres formes, telles la photographie, le vidéoclip... l'art pop sur le web est extrêmement vivant et populaire. Peut-être qu'il faut vulgariser et démocratiser la grande culture...


2. Et la littérature, c'est quoi, exactement? Et est-ce que le roman traditionel le meilleur representatif de ça?
La littérature est très vaste. Le roman traditionnel n'en est qu'une partie. De nouveaux genres littéraires ont émergé et l'emportent aujourd'hui, comme le slam, le spoken words...


3. Pensez-vous que l'internet devrai être le premier moyen pour distribuer les livres? Oui, pour rendre les livres visibles, accessibles. Internet aujourd'hui est le moyen # 1 de communication mondiale. Il est incontournable et tellement facile d'accès. Il dépasse les frontières. En 2-3 secondes, nous avons les réponses à presque toutes nos recheches... C'est beaucoup plus efficace qu'aller à la bibliothèque et fouiller durant des heures.


4 Pensez-vous que les e-livres remplaceront les livres de papier?  
Oui et non. Le livre papier est un format qui restera toujours, du moins pour moi. Nous avons besoin du contact avec la matière. On ne peut pas se limiter aux moyens virtuels.


5. Pensez-vous qu'il y a un mur entre la littérature anglophone Canadienne et francophone Québecoise? Si oui, qu'est qu'on puet faire? 
Ce n'est pas un mur, c'est différent. Ce sont deux cultures différentes qui évoluent dans deux contextes socioculturels qui ne se ressemblent pas du tout. On dirait deux pays distincts. Rien à faire. C'est normal.


6. Pensez-vous que les prix pour la littérature sont dangereux parce qu'ils suggerent qu “ce livre on doit le lire et tous les autres on ne doit pas”? 
Les prix récompensent une oeuvre ou un auteur. Cependant, ils tendent à minimiser le beau travail des autres auteurs, des autres oeuvres... Dans un concours, on donne un seul prix, on le choisit parmi les 5 finalistes. Mais les 4 autres qui n'ont pas remporté le prix sont aussi bons. Un prix est subjectif, relatif. C'est parfois un choix politisé, organisé... Tout dépend du jury. Un autre jury peut donner le même prix à un autre livre et ne même pas retenir celui qui a gagné le prix....


7. Avez-vous un site d'ecrivain? Si oui, pensez-vous qu'il est efficace pour promouvoir vos livres?  
Oui, j'ai un site d'écrivain. c'est très important d'être visible et accessible à mes lecteurs. C'est par respect pour eux. C'est mon outils de communication. Moi aussi, je dois faire ma part pour promouvoir mes livres... pas seulement mon attaché de presse et mon éditeur... 


8. Les "slams" (par example, "slams polygames"), c'est quoi exactement? 
C'est un recueil de textes poétiques qui sont rythmés et rimés qui traitent de la vie de tous les jours. Le choix de « polygame » est bien songé. C'est dans le sens large, polyvalent. Je ne parle pas de polygamie au sens propre ou sexuel du terme, mais au sens figuré. Pour moi, le slam flirt avec toutes les langues, toutes les cultures, tous les continents, tous les âges, tous les genres, tous les pays.


9. Selon votre biographie dans Wikipedia, "En 2005, il a eu un grave accident de voiture, ce qui ralentit ses activités. Il est impliqué dans plusieurs mouvements verts." S'il vous plait, disez nous plus des details comment l'accident a change votre vie.  
Depuis mon accident, je ne suis plus le même. Je fonctionne au ralenti, je prends mon temps. Je m'occupe plus de mon corps. Je suis plus vigilant. Mes limites m'obligent de choisir mes activités et d'être plus patient. C'est physique.


10. Au meme theme, dans "Plaidoyer pour la Terre et les vivants" [Living Earth], vous exprimez un passion pour l'ecologie. Est-ce que c'est possible pour la littérature d'aider l'environment?   
Tout peut contribuer à aider l'environnement : l'art, la politique, l'économie, l'industrie et la littérature aussi... Il y a plusieurs films qui essaient d'éveiller les consciences... plusieurs artistes, plusieurs écrivains. Le devoir de la littérature est de refléter et de dialoguer avec l'époque et les problèmes de son époque. C'est, il me semble, inséparable. Nous sommes tous des produits de notre époque. La littérature n'y échappe pas.


11. A ces jours, quel projets de le votre etes vous en train de faire?  
Je prépare un troisième recueil de salms et j'essaie de retravailler ma thèse de doctorat qui porte sur le pardon. Je voudrais en faire une version plus accessible qui rejoindrait le grand public et non seulement quelques spécialistes.

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